La forêt aux milles visages

Il y avait autrefois un puissant seigneur nain qui n'avait qu'un défaut, son avidité, il possédait déjà une vingtaine de mines mais il en voulait plus, beaucoup plus, il fit la guerre à d'autres seigneurs et comme il fut supérieur stratégiquement et militairement il prit la place du roi. Après de longues années il voulut agrandir le territoire nain qui était confiné à une chaine de montagnes. Mais la chaine suivante était occupée par des gobelins aidés des orcs. Les nains demandèrent donc de l'aide aux hommes. Le roi nain leur promit suffisement d'équipements pour toutes les armées de leur royaume une fois les mines conquisent. Et ils allérent de victoire en victoire jusqu'au jour où un incident se produisit, un tir de catapulte mal ajusté provoqua un éboulement. Les troupes naines eurent quelques pertes à déclarer tandis que les troupes hummaines furent presque toutes décimées. Le roi des hommes y vit une stratégie pour alléger la récompense que les nains avaient promis il fit donc rapatrier ses troupes, du moins ce qu'il en restait, puis il rompit l'alliance avec les nains.


C'était une journée d'automne asombrie par la noirceure du ciel. C'est ce jour là que le roi et ses hommes avaient choisi pour venger leurs troupes.

Entre deux montagnes, dans une vallée bordée de sapins, mille et un hommes, puissants guerriers, marchaient. Face à eux la puissance technologique de mille nains. En un instant le ciel se déchira : des boulets lançés par les catapultes naines tuèrent par dizaines les hommes. Mais les rangs restaient formés et avancaient vers ce qui était appelé à devenir une grande bataille.
Les hommes arrivèrent au niveau de la première ligne de défense qui finit par céder sous la puissante attaque d'un brasier. Mais la pluie tomba embourbant les hommes, enrayant les machines et bientôt ce fut la grêle et les éclairs mais la bataille continuait. Elle dura trois nuits et deux jours mais elle aurait pu durer encore deux semaines si, lors de la troisiéme nuit, une avalanche n'avait pas tout englouti, hommes, nains, montures, machines. Tout disparu en moins de dix minutes sous plus de dix mêtes d'épaisse neige. Mais le sang avait tant coulé dans cette vallée que les dix mêtres de neige immaculée devinrent vite rouges. Depuis la vallée est devenue foret une foret dans laquelle les noeuds des arbres ont des formes de visages, et l'on peut avec un peu de chance voir entre deux branches un morceau d'engrenage, dernier vestige restant de cette terrible bataille.